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Comment rompre avec le burnout?

  • cabinetcpo
  • 7 août 2017
  • 4 min de lecture

Cet article reprend les informations du Guide d’aide à la prévention du syndrome d’épuisement professionnel de l’INRS, en partenariat avec la DGT, publié en Mai 2015. Il vous éclairera sur ce qu’est le burnout, ses signes, et quelques solutions pour en sortir.

Définition et causes du burnout

Beaucoup de définitions du burnout coexistent. Maslach et Leiter disaient que le burnout était « l’écartèlement entre ce que les gens sont et ce qu’ils doivent faire » (Maslach et Leiter, 1997), et la totalité des définitions met en avant l’état d’épuisement face aux situations de travail habituelles des personnes en souffrant.

Si le vécu des personnes en situation de burnout est bien plus complexe que cela, la notion d’écartèlement est très parlante pour les concernés, qui ont le sentiment que le métier qu’ils avaient choisi leur correspond de moins en moins, les entrainant dans un cercle négativiste remettant tout ou partie de leur vie en question, et dans un abandon de soi.

3 dimensions permettent de décrire le burnout :

1.L’épuisement émotionnel, psychique et physique. Le salarié se sent surchargé et s’épuise à réaliser ses objectifs, qu’il ressent comme trop nombreux. Il atteint malgré tout les objectifs qui lui sont donné, mais en ayant le sentiment de « bâcler » son travail, ce qui génère de la frustration et une perte de sens. L’épuisement, de plus en plus grand, n’est plus compensé par les périodes de repos habituelles. Le salarié, épuisé, devient nerveux, tendu, déconcentré, tête en l’air, etc.

2.Le cynisme (vis-à-vis du travail). La personne change d’attitude : elle devient « négative, dure, détachée », autant envers son métier qu’envers ses collègues. Elle se désengage (ce qui est un mécanisme naturel de protection), et peut accuser des facteurs extérieurs de son mal-être. Mécaniquement, elle s’isole socialement.

3.La « diminution de l’accomplissement personnel au travail ». L’individu se dévalorise, se sent inefficace, comme un poids pour ses collègues. Il perd progressivement le sens qu’il posait sur son activité.

Comment le prévenir

Habituellement, c’est à l’organisation de veiller sur ses salariés. Mais, vous-mêmes, vous pouvez réfléchir également à votre situation de votre côté, par choix (vous ne souhaitez pas que vos collègues ou votre chef soient au courant de votre mal-être) ou par obligation (l’entreprise n’a pas les moyens humains de vous accompagner). Voici 5 exemples, la liste des possibilités pour travailler sur soi étant bien plus vaste !

-Posez un sens sur votre travail : pourquoi l’avez-vous choisi ? En quoi votre activité vous correspond ? Quelles étaient vos aspirations en entrant dans telle entreprise ?

Si vous sentez que les réponses à ces questions ne vous amènent pas à « recoller les morceaux » avec votre activité, peut-être est-il temps d’envisager un changement (de métier, ou d’entreprise… ou les deux !).

-Réfléchissez à votre organisation sur votre temps de travail : à quel moment vous êtes-vous senti débordé, et pourquoi ? Quelle a été la cause de ce « trop plein » ? Est-ce un problème de rythme ? De découpement de l’emploi du temps ? Ou est-ce une cause extérieure ?

-Discutez-en. De plus en plus d’entreprises ont, au sein des Ressources Humaines, des référents sur les « Risques psycho-sociaux » qui peuvent vous aider, ou ne serait-ce que vous prêter une oreille attentive.

-Évitez tout ce qui pourrait empirer la situation. Par exemple, évitez, à moins que ce soit absolument indispensable, de consulter vos mails ou de répondre à un appel professionnel lors de vos jours de repos.

-Apprenez à déléguer (si vous êtes dans un poste qui vous le permet, bien sûr). Faites confiance à vos collègues, et ils vous le rendront bien. Il ne s’agit bien évidemment pas de surcharger les autres pour vous délester, mais de « redonner » chaque activité à la personne qui lui correspond. Car oui, souvent, les personnes en burnout abattent beaucoup plus de travail que ce qu’elles sont censées produire.

Comment en sortir

Si vous êtes déjà en burnout, la première étape est d’arrêter de travailler. Oui, simplement. Allez voir votre médecin, il vous procurera un arrêt maladie. Cela ne sert à rien de vous acharner à aller travailler, vous ne serez pas disponible pour votre travail et cela vous fatiguera d’autant plus.

Prenez du temps pour vous, pour réfléchir et vous reposer. Ensuite, commencez un travail de réflexion sur vous-même. Le burnout est parfois l’occasion de s’apercevoir que l’on n’est pas au bon endroit, que l’on rêve d’être ailleurs. Chez certains, cela ravive la vocation des premières heures…

N’hésitez pas à vous faire accompagner par un psychologue spécialisé dans le domaine du travail ou de l’orientation professionnelle, il saura vous aider à reconstruire une identité professionnelle, un désir de travail, dans une activité qui vous correspondra davantage si vous souhaitez changer.

Quand vous serez prêts, ne vous jetez pas corps et âme dans votre travail, que vous ayez conservé le même ou que vous entamiez un nouveau projet. Reprenez progressivement, en douceur, et si possible toujours accompagné d’un psychologue. En effet, la reprise est souvent très anxiogène pour la personne : elle peut raviver les angoisses d’avant-burnout, il faut donc avancer pas à pas.

Cet article n’a pas vocation à être exhaustif, mais à comprendre ce qu’est le burnout et les mécanismes qu’il engendre. Il n’a pas vocation non plus à être suffisant si vous êtes concernés. Dans ce cas, rapprochez-vous rapidement d’un professionnel afin de vous faire accompagner.

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